Les domaines de la blockchain

Si dans un premier temps la technologie de la blockchain se limitait à l’administration de monnaies virtuelles, elle pourrait bientôt servir de nombreux autres domaines. Il faut dire que se passer d’intermédiaire est le gros atout de la blockchain. Déjà plusieurs secteurs étudient la façon de l’appliquer à leur travail. En voici quelques uns.

La banque

Quelques grandes banques ont commencé à expérimenter la blockchain. Des projets sont déjà en cours dans les paiements, la gestion des obligations KYC ou celle de produits dérivés.

Le processus de vérification réglementaire de l’identité des clients, c’est-à-dire le KYC (know your customer) est le plus concerné par cette technologie. En effet, recruter de nouveaux clients est complexe en raisons de ces obligations qui obligent banque et client à remplir de lourds questionnaires. Afin de simplifier le processus, on pourrait imaginer une mutualisation entre les banques de certaines informations du KYC.

Concernant les paiements, la blockchain a aussi de gros atouts. Elle pourrait faciliter les paiements internationaux, à limage de Ripple, mis en place aux Etats-Unis, et qui connecte divers acteurs bancaires. Aujourd’hui, il faut compter 5 jours pour transférer des fonds entre par exemple une société européenne et une banque américaine, ainsi que des frais de transferts. L’alternative proposée par la blockchain est, dans le cas de Ripple, la création d’une monnaie internet qui est cotée par des market makers habilités. L’opération de paiement prend quelques minutes et ne demande pas d’échange de messages.

La cybersécurité

La blockchain propose des base de données décentralisées et partagées, ce qui est très intéressant pour le domaine de la cybersécurité, et plus précisément la protection des identités, celle de l’intégrité des données et celle de l’infrastructure.

Concernant la protection des identités, la blockchain va permettre de décentraliser les données PKI (Public Key Infrastructure).

Dans le cas de l’intégrité des données, ce sont les mineurs qui vont permettre de s’assurer de la validité des modifications de données.

Enfin pour l’infrastructure, la blockchain va gérer de manière distribuée les entrées DNS et diminuer par conséquent les impacts des attaques DDos.

Le vote est également concerné par la blockchain. En effet, l’outil qu’elle offre permet un vote sécurisé, transparent, impossible à modifier ni par l’administrateur du vote ni par d’autres individus.

L’internet des objets

L’écosystème IoT souffre de problème de sécurité, et la blockchain pourrait bien apporter une solution à ce secteur. On peut imaginer des perspectives d’échanges de flux peer to peer entre les objets, sans avoir besoin de passer par un serveur central par exemple. Cela permettrait de limiter les risques d’attaques externes et de piratages des données échangées.

La musique en ligne

Distribuer la musique sans intermédiaire, voilà l’objectif à atteindre pour les artistes. L’idée, c’est de distribuer de la musique fondé sur le principe de téléchargement ou de streaming payant, à l’acte. Cela permettrait une meilleure gestion des droits, l’unification des bases de données mondiales sur le droit d’auteur, la répartition de la valeur entre chaque acteur, et ce grâce à l’inscription dans les fichiers numériques du montant des paiements qui doit être octroyé, en fonction du degré et de la nature de la collaboration des participants.

On pourrait également évoquer les secteurs des smart contracts, des prévisions, du covoiturage (les utilisateurs seraient en relation directement sans intermédiaires et régleraient leurs transactions de façon sécurisée), le trading en ligne, la location et la vente de voiture, l’authentification des diplômes…